PARLER EN PUBLIC : COMMENT FAIRE BONNE IMPRESSION ? (SUITE)

30/04/2020
Lors d’une prise de parole, la qualité de votre image d’orateur dépend tout autant de la maîtrise de certaines techniques que de votre état d’esprit. Votre état d’esprit vis-à-vis de vous-même, mais aussi vis-à-vis des autres. Ces autres qui vous écoutent, vous regardent, réfléchissent à ce que vous êtes en train de dire.

Parler pour son public

Si avoir confiance en soi est essentiel pour parler en public, vous ne devez pas pour autant être tourné vers vous. Pour capter l’auditoire, intéressez-vous à lui, connectez-vous à lui ! Préparez votre intervention avec un message clair, des arguments structurés et précis. Pour que l’auditoire reparte avec une bonne image de vous, il faut lui prouver que vous disposez d’une solide connaissance du sujet. Il sera conquis si votre discours lui donne un sentiment de fluidité, de cohérence, de logique et d’accessibilité. Mais pas seulement.

Votre auditoire doit sentir que votre propos le concerne. Que vous parlez pour lui, et non pour vous-même. Pour cela, pensez à des exemples concrets pour lui, des histoires connectantes pour lui, des éléments dans lesquels il peut se projeter. Adaptez-vous à lui. Un contenu intelligent et étayé vous donnera une image de crédibilité et d’honnêteté.

Incarner son message du début à la fin

Au-delà de votre contenu, la manière que vous avez de l’incarner compte également. Pour plaire à votre auditoire, mettez votre corps et votre voix à son service. Incluez-le par le regard, montrez-vous ouvert grâce à votre sourire, rassurez-le par votre ancrage, aidez-le à comprendre votre propos grâce à votre gestuelle. Votre débit, vos silences, votre volume vocal et vos intonations ont aussi un rôle à jouer. A la crédibilité, vous ajouterez alors l’enthousiasme. Vous serez plus impactant, intellectuellement comme émotionnellement. En portant votre discours, vous deviendrez capable d’emporter votre auditoire.

A condition, bien sûr, de le porter du début à la fin, de la première impression à la dernière. L’ethos discursif (c’est-à-dire l’image que l’on renvoie au cours de notre prise de parole) est en effet précédé par l’ethos pré-discursif. Avant même que vous ayez ouvert la bouche, votre auditoire s’est fait une image de vous, plus ou moins positive. Cette image peut être liée à votre attitude lorsque vous entrez dans la salle, à votre tenue vestimentaire ou encore à ce que vos auditeurs savent de vous par ailleurs. Pour donner une « bonne » image de soi à l’oral, il faut donc aussi avoir conscience de cet ethos pré-discursif.

Pour parler en public, miser sur l’authenticité

Maîtriser son ethos peut ressembler à un jeu d’équilibriste : quelque part entre soi et les autres, entre le « fond » et la « forme », entre la recherche de la crédibilité et de la sympathie. Ce travail constant débute bien avant la prise de parole et se poursuit après. Une « bonne » image n’est jamais garantie à vie. elle se trouve remise en jeu à chaque nouvelle prise de parole.
Et ce jeu d’équilibriste, au fond, n’est viable que dans l’authenticité. C’est de l’authenticité que découlent la force de conviction, le charisme, le leadership : si vous vous ressemblez lorsque vous prenez la parole, les idées et les émotions que vous souhaitez faire passer n’en auront que plus de force.

L’alignement est donc, en somme, la clef d’un bon ethos. L’alignement entre texte, corps et voix ; entre ce que vous pensez et ce que vous dites ; entre les besoins de votre public et ce que vous lui apportez.

,

Formatrice en communication orale.